Halte reposante à Cuenca, ville coloniale.

Publié le par Eve marie

Cuenca

 

            La ville coloniale de Cuenca, c’était notre carotte pendant la marche. Pour moi, elle était synonyme de repos, de belles maisons coloniales, de rues pavées, de moments tranquilles et de bons restos. Et Cuenca, c’est bien cela. Nous sommes enchantés par cette ville où il fait bon flâner dans les ruelles bordées de jolies maisons aux façades coloniales.

  

           La place Calderon, la cathédale de style Italie du nord, avec les deux dômes blancs. Nous laissons nos sacs au presbytère où des gens très sympathiques nous ouvrent les portes de cette cour fermée aux couleurs vert et jeune, parquet, style toujours colonial et bien entretenu.

 

           Resto pizzéria/glace à la Fornace, comme à Ambato ! Place San Francisco, rencontre de trois françaises sympas. Moment super agréable avec des musiciens devant leur échoppe : charengo, flûte de pan…

 

Les fameux chapeaux de Panama...

           DSC05565Passage chez Alberto, le sourd muet qui répare des chapeaux depuis l’âge de 6 ans. Il a aujourd’hui 78 ans et une renommée internationale au vu des articles de journaux qui lui ont été consacrés. Cuenca, c’est aussi la ville des chapeaux. On croit à tort que les chapeaux de Panama viennent du Panama Ils viennent en réalité d’Equateur, seul pays producteur des palmiers qui contiennent la fibre utilisée pour la confection de ces chapeaux blanc/blanc cassé. On les appelle ici les Montecristi, du nom de la ville équatorienne d’où ils sont originaires (près de Manta sur la côte).

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          Achat d’un chapeau, pour remplacer celui que j’ai perdu à Salento en Colombie. Au grand plaisir d’Aline, Airelle s’en achète un également, qui lui va à merveille. Café/brownie sur la terrasse. Passage sur internet : réponse d’un couchsurfer sur le compte d’Aline ! RDV à 18 h 30 sur la place Calderon au centre Itur d’informations touristiques. Nous passons récupérer nos sacs au presbytère, et retrouvons Jaime.

 

 

Chez Jaime, notre hôte couchsurfer...

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          Il habite à 40 minutes de Cuenca, nous nous arrêtons en route au mirador pour admirer Cuenca by night.

 

          Soirée dans sa famille : nous faisons à manger pour 15 personnes ! Omelette/oignonsMG 6486/tomates/pdt/riz… ici, en Equateur, on mange souvent trois féculents dans un même repas ! Et non un seul comme en France.


       

          Soirée en musique avec son père et ses jeunes frère, sœur, cousins qui jouent du tambour/grattoir/corne, tandis que le père s’en donne à cœur joie tantôt à la guitare, à la flûte de pan ou à l’accordéon. Il me laisse jouer un peu également, c’est un vrai plaisir. La musique, c’est comme les voyages, quand on y goûte pleinement, on peut difficilement s’en passer.

 

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            Tous les cinq chantent des chansons traditionnelles, mentionnant l’arrivée des espagnols. Ils partiront le lendemain à 5 h pour jouer dans un festival. Nous amorçons un rock puis un médison, mais la fatigue nous rattrape.

 

            Après le dîner tous autour de la table dans des verres et assiettes en terre cuite, et du bon thé médicinal (camomille, menthe et pinta), nous passons un bon moment sous l’auvent en paille de la cabane de Jaime, copiant des CD de photos avec son ordi. 5ème aux cacahuètes et canela (sorte de grog : même thé + alcool de canne à sucre), nous parlons de son projet de tourisme communautaire et l’encourageons à faire un site web. Sa communauté (indigène : ils sont Canari) compte 60 familles. J’admire ces nombreuses communautés ici en Equateur où domine le sentiment d’appartenance à un groupe. Comme les mingas, ces travaux communautaires : tout le monde s’y met et ça profite à toute la communauté. Il nous demande si nous pouvons écrire à des guide tels le Lonely Planet pour leur faire connaître son projet. Je le ferai avec plaisir. J’aime beaucoup ces gens qui ont des rêves, des projets, y croient dur comme fer et se donnent à fond pour les réaliser.


            Nuit dans la cabane un peu plus grande, avec lits et couvertures. Nuit la plus chaude et la meilleure !

 

            Réveil matinal, en route pour le terminal de bus de Cuenca où nous disons au revoir à Airelle et Aline… Pour elles : une journée de transport jusqu’à Tena puis 5 jours en Amazonie. Quant à nous, ptit-déj au Banana Café avec Jaime. Délicieux : jus de banane, papaye, banane/confiture mûre ou papaye, pain chaud avec bon beurre tendre&salé, café au lait. Français sympas à la table voisine, leur voyage se termine dans 6 jours… Nous disons au revoir à notre jeune hôte de 20 ans des beaux projets plein la tête, puis rédigeons notre carnet de bord sur fond de musique classique reposante, relaxante et agréable. Pendant que notre linge est lavé dans la lavenderia d’en face. Ce matin, je rêvais d’une bonne pancake (avec lassi) et voilà la serveuse qui vient de nous en apporter avec un bon sirop d’érable… ce fut un régal ! PE lit un article sur la Serbie et me dit qu’au Kosovo il y a 90 % d’Albanais… et voilà, je suis - enfin ! - à jour dans ce carnet de bord !

 

            A priori, nous partirons ce midi pour Riobamba pour l’ascension du Chimborazo (6300 m) pour finir en beauté nos randos… Une chose que nous n’aurons pas souvent l’occasion de faire dans notre vie. Espérons que ce soit possible (pb de carte bancaire, + personne ne répond au tél). On le fera inch’Allah ! En attendant, ptit tour sur internet, flaneries dans les ruelles, re-passage chez les musiciens de l’échoppe… Matinée bien tranquille qui fait du bien. La seule chose qui nous manque, c’est une douche : cela fait 4 jours que nous n’avons pu nous laver… Entre la rando du chemin de l’Inca (eau des rivières glaciale) et les cabanes assez sommaires de chez Jaime.

Publié dans Randos en Equateur

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